Les chroniques de la place
Billet n° 1611
Contes de la rêverie ordinaire
La nuit prochaine sera la nuit la plus longue de l’année pour ce mythe, symbolisé en bonhomme, quelque peu ventru, arborant une grande barbe blanche dépassant de son bel habit rouge et portant une hotte chargée de cadeaux qu’il va distribuer au cours de cette nuit à tous les enfants sages de la terre ; j’en connais beaucoup qui attendent sa venue…
Mais il est, dans la corporation de ce personnage particulier, de drôles de « lascars » dont le plus connu a été immortalisé par un certain Jugnot du nom de Félix qui a beaucoup fait rire la France entière il y a quelques années.
En cette veille de Nuit de la Nativité, je vous offre la vision de Lataupe, le pamphlétaire gaulois ; une vision du bonhomme en rouge, déclinée en vers mais pas contre tous :
Rêve rocambolesque
24 décembre : J’ai mis mes souliers au pied du sapin !
Il va passer au cours de cette belle nuit c’est certain !
Midi, je m’éveille tranquillement : il est venu c’est sur !
Cela est impossible ! Ce père Noël est une ordure !
Ce fieffé coquin a oublié de garnir mes petits souliers !
Je suis certain qu’il aura revendu tous mes beaux jouets
Et avec cet argent, honteusement volé, il a du aller boire
On va le trouver qui cuve au pied d’un arbre d’ici ce soir.
Tati Danielle, alertée par mes cris, m’a dit l’avoir croisé
Il errait lamentablement dans une rue près du supermarché
Elle me fit un coup d’œil complice et prit en main son lasso
« Allez viens mon gamin, on va attraper ce vilain bigorneau »
Nous voilà partis à la recherche de ce vilain voleur de jouets
La police, en ronde dans le quartier, nous dit l’avoir capturé
Il transportait, dans sa hotte, un bric-à-brac invraisemblable
Il avait du écumer le quartier, cela paraissait vraisemblable !
Le commissaire avait dressé l’inventaire et un procès verbal
« On va te mettre au trou !» lui disait-il sur un ton guttural
Après enquête il s’avéra que ce père Noël était usurpateur
Il avait été pris la main dans une hotte pour son malheur.
Une poupée endormie, deux toupies et trois petits lapins
Constituaient la partie la plus visible de son coupable larcin
Venaient s’ajouter trois bilboquets et des ballons de rugby
Sans oublier des jeux de cartes et une bouteille de Chianti.
Le commissaire le mit à l’ombre pour la journée toute entière
Il endossa la tenue rouge et s’en alla rapporter les affaires
Tati Danielle me réveilla avec un beau sourire aux lèvres
« Tu as du faire un mauvais rêve ! Tu n’aurais pas la fièvre ? »
Je me frottai les yeux et regardai le beau sapin tout illuminé
Dans mes petits souliers je vis plusieurs paquets emballés
Je courus bien vite faire l’inventaire de mes nouveaux trésors
Les jouets du cleptomane étaient là, dans leur papier en or.
Ecrivainparisien
Mais cette nuit de Noël n’est pas peuplée que de personnages comme celui décrit ci-dessus. Il en est, de fort sympathiques qui font vivre de bien belles histoires… D’amour à certaines et certains :
Nuit de rêve (extraits)
Une nouvelle de Jean Claude Lataupe
Godefroy avait rencontré Louisa à la terrasse du Café des Arts. Il était raccordé à Internet ce jour là et mettait en ligne ses dernières œuvres quand il vit arriver une jeune femme vêtue d’une robe assez courte faite de tissu imprimé de fleurs bleues. Une ceinture de métal doré enserrait sa taille, un long foulard sur ses épaules tombait dans son dos au profond décolleté. Elle avait un tatouage sur son épaule droite qui représentait une gazelle en pleine course. Elle en avait un autre, en hauteur sur sa cheville gauche fait de signes de l’alphabet chinois. Elle était blonde, les cheveux plutôt courts. Elle portait des chaussures à hauts talons dont le ton s’harmonisait parfaitement à celui de la robe et du foulard qu’elle portait avec beaucoup d’élégance. Le contre jour laissait deviner des formes harmonieuses sous la robe de fin tissu malgré la doublure censée voiler ces formes. Elle vint s’assoir à une table proche de celle de Godefroy et commanda un thé au jasmin. Le garçon apporta la commande et la posa sur la table. Elle ouvrit son sac à main duquel elle tira un étui en métal doré et en sortit une cigarette qu’elle porta à ses lèvres puis déposa l’étui doré sur la table. Elle fouilla à nouveau dans son sac, en sortit un briquet en laque de chine et alluma sa cigarette. Godefroy reconnut le bruit caractéristique du Dupont lorsqu’elle le referma et le posa sur l’étui à cigarettes. Elle fumait nonchalamment en attendant que le thé infuse dans la théière. Sa robe laissa voir assez haut ses jambes lorsqu’elle les croisa. Elles avaient un galbe et un teint hâlé admirables. Elle porta son regard sur Godefroy, lui adressa un discret sourire lui disant qu’elle était de passage à Paris. Godefroy lui demanda alors ce qu’elle faisait à Paris. Elle lui répondit qu’elle était en stage de formation pour devenir naturopathe et qu’elle profitait de ses journées de repos pour visiter les monuments et musées de la capitale. Godefroy la complimenta pour le choix de cette orientation professionnelle basée sur le principe que nombre de maladies peuvent être soignées ou évitées avec des régimes végétariens ou à base de produits naturels. Il lui fit également compliments sur sa tenue et sa beauté ce qui lui fit arborer un large et gracieux sourire indéfinissable. Elle lui demanda ce qu’il faisait sur cette terrasse. Godefroy lui répondit qu’il était écrivain et qu’il venait souvent en ce lieu puisque le café disposait d’une connexion sur le réseau Internet et il en profitait donc pour mettre en ligne son travail. Godefroy lui proposa de se rapprocher pour lui montrer son travail justement. Elle accepta, se leva et vint s’assoir à la table la plus proche de la sienne. Godefroy tourna l’écran afin qu’elle puisse lire. Elle tourna également légèrement sa chaise afin d’avoir l’angle de lecture le mieux adapté. Elle semblait intéressée par la teneur des textes de Godefroy. Elle les parcourait avec assiduité et lui dit, au bout de quelques minutes que ce qu’il écrivait était très intéressant. Elle voulut se lever pour aller chercher son thé. Godefroy avait anticipé sa pensée et se leva pour aller le lui chercher. Elle le trouva serviable. Godefroy lui répondit que c’était un honneur pour lui que de la servir. Elle sourit à nouveau lui disant qu’elle aimait ses manières et qu’aujourd’hui peu d’hommes se comportaient de la sorte.
Elle but son thé à petites gorgées alors qu’il l’observait du coin de l’œil. Son maquillage soulignait ses yeux verts et les mettait en valeur tout comme ses lèvres bien dessinées. Elle avait un port de tête distingué. Un parfum aux senteurs de fleurs émanait de sa peau au grain fin. Elle était vraiment belle et produisait beaucoup d’effet sur Godefroy. Lorsqu’elle eut bu la moitié de sa tasse elle vint s’assoir sur la seconde chaise de la table après lui avoir demandé la permission ce qu’il accepta volontiers. Elle était à trente centimètres de Godefroy et son parfum l’enivrait de tant de douceur. Elle prit la souris dans la main après lui avoir demandé et tourna la molette pour continuer sa lecture. Son aisselle était parfaitement épilée et dans l’échancrure de son chemisier Godefroy voyait le renflement de sa poitrine emplissant parfaitement le chemisier. Elle portait un soutien gorge sans bretelles à fleurs bleues également. Elle ne protesta pas lorsque la main de Godefroy se posa sur la sienne prétextant de l’amener sur une page très intéressante mais éloignée de l’endroit qu’elle parcourait. Elle avait la peau vraiment douce. Elle continua ainsi sa lecture alors que Godefroy se rapprochait doucement d’elle. Au bout de cinq minutes leurs corps se touchaient presque et elle ne protesta pas, une fois encore, lorsqu’elle sentit la cuisse gauche de Godefroy effleurer sa cuisse droite puis se coller contre elle. Elle était totalement absorbée par sa lecture. Godefroy sentait à travers son pantalon la chaleur du corps de Louisa qui réchauffait sa peau. Il en éprouva un bien être délicieux et aurait voulu que cette lecture dure longtemps, très longtemps. Trente minutes plus tard elle arriva au dernier billet du blog. Elle se tourna vers Godefroy et le remercia d’avoir partagé avec elle ce délicieux moment. Elle déposa un baiser sur sa joue gauche puis lui dit qu’elle devait rentrer à son hôtel. Godefroy lui demanda si elle était libre le lendemain. Elle répondit par l’affirmative. Il lui proposa donc de la revoir sur cette terrasse dès le lendemain ce qu’elle accepta. Ils se levèrent, Godefroy l’embrassa puis elle quitta la table en regardant dans sa direction lui faisant un signe de la main, signe que Godefroy lui rendit.
Il resta rêveur sur sa chaise durant de longues minutes en repensant à elle. Elle l’avait vraiment marqué durant cette heure qui comptera dans sa vie. Godefroy se sentait d’humeur joyeuse et avait hâte d’être plus vieux de quelques heures pour avoir la joie de la voir arriver.
Il remballa ses affaires puis se rendit à la caisse pour régler ses consommations. Godefroy quitta la terrasse non sans avoir regardé une dernière fois la table qui avait vu se dérouler leur rencontre. Il marchait d’un pas léger. Le monde était beau ce soir ! Un vent frais soufflait sur le boulevard. Il écoutait le pépiement des oisillons dans leurs nids perchés sur les hauts platanes. Le boulevard était calme en cette douce soirée et les voitures se faisaient rares à cette heure, une majorité de parisiens ayant déserté la capitale en cette fin juillet.
Dans la grande salle du rez de chaussée de l’Hôtel du Nord une jeune femme, assise dans un fauteuil lisait le Parisien. Elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. En l’observant le veilleur de nuit trouva qu’elle semblait gaie et heureuse de vivre. Il eut un petit sourire puis continua à vaquer à ses occupations. Lorsqu’elle arriva aux pages centrales Louisa posa le journal sur ses genoux et ferma les yeux repensant à Godefroy. Elle se dit qu’il écrivait remarquablement, ses textes la touchaient véritablement et ses prises de position par rapport aux évènements de la vie lui plaisaient. Elle se souvenait particulièrement de ce pamphlet adressé aux grands de ce monde qui les fustigeait pour leur attitude égoïste par rapport à notre planète. La sonnerie de son portable la tira de ses réflexions. Elle fouilla dans son sac, en sortit le portable, décrocha et reconnu immédiatement la voix de Godefroy. Ils parlèrent de longues minutes de choses et d’autres et Godefroy lui souhaita une douce nuit avant de raccrocher. Louisa referma le couvercle du Motorola et le remit dans son sac, visiblement heureuse. La grande salle de l’Hôtel du Nord était maintenant vide. Elle demanda sa clé au veilleur de nuit et monta l’escalier qui menait à sa chambre.
Godefroy termina son article, rangea son ordinateur dans la valise puis sortit pour se rendre au Café des arts afin de mettre en ligne son billet du jour, billet pamphlétaire parlant des dopages sur le tour de France.
Il s’installa à la place qu’il occupait la veille, commanda un grand café avec du lait froid puis sortit son ordinateur. Pendant que la connexion s’établissait il but son café au lait puis commença son travail journalier, ouverture de sa messagerie, lecture et exploitation de ses nombreux messages et connexion sur son blog, sa signature morale honorifique.
Godefroy travaillait plusieurs heures par jour sur cet espace qu’il avait ouvert il y a 20 mois en hommage à ses trois amies assassinées. Il était 16 heures lorsqu’il ferma son blog. Il sortit son portable et appela la brasserie Tarmac pour réserver une table pour 20 heures puis se rendit chez le fleuriste voisin.
Il commanda une rose satinée de teinte saumon pastel. Il la fit emballer et demanda qu’on y agrafe l’enveloppe qu’il tendit à la vendeuse. Il paya puis retourna s’installer à la terrasse. Il était presque 17 heures et Louisa n’allait pas tarder.
Il reconnut de loin sa démarche alors qu’il ne voyait pas encore les traits de son visage. Elle marchait du pas tranquille de quelqu’un bien dans sa peau. Elle portait un mignon petit sac pendu à son épaule gauche et une sacoche de cuir clair dans la main droite. Lorsqu’elle vit Godefroy elle lui fit un signe de la main et un discret sourire illumina les traits de son visage. Il se leva pour l’accueillir, posa la main droite sur son épaule et ses lèvres tremblantes embrassèrent ses joues fraiches. Ils prirent place à la table alors que Godefroy appelait le serveur. Louisa posa sa sacoche sur la table se trouvant à côté d’elle et se laissa doucement tomber sur la chaise face à Godefroy alors que le garçon arrivait. Godefroy commanda deux coupes de Champagne rosé puis prit la rose posée sur la chaise à sa gauche et la tendit à Louisa lui disant que ce petit présent émanait de son cœur. Louisa prit la rose saumon la regarda et la posa sur la table puis se leva et embrassa Godefroy dont les joues s’empourprèrent. Elle lui dit apprécier l’élégance et le geste en se rasseyant sur sa chaise. Elle souleva le dos de l’enveloppe de son index à l’ongle peint de rouge vif et en tira entre deux doigts un bristol sur lequel figuraient ces quelques mots :
Lorsqu’hier sur cette terrasse je t’ai aperçue
Ta beauté naturelle m’a soudainement vaincu
Accepte chère Louisa cette si modeste reine
Elle honore en cette journée une souveraine.
Louisa était manifestement touchée de ce présent et des mots valorisants qui l’accompagnaient. Une larme d’émotion perla bientôt à ses paupières. Il y avait si longtemps qu’on ne l’avait pas traitée avec tant de délicatesse. Elle se sentait grandie, flattée, considérée et valorisée elle qui avait enduré, tout comme Godefroy, son lot de malheurs et de solitude. Elle lui dit qu’il était un homme formidable. Godefroy posa sa main droite sur la nuque de Louisa, la regarda dans les yeux et lui dit que ces modestes mots ne reflétaient qu’une infime partie de ce que son cœur meurtri ressentait pour le sien. Il l’embrassa sur la joue et sa main droite vint se poser sur celle de Louisa qui passa ses doigts dans les siens. Le garçon revint avec les deux coupes de Champagne rosé, accompagnées de quelques boudoirs rémois qu’il déposa sur la table puis s’éloigna discrètement. Godefroy dégagea ses doigts de ceux de Louisa prit sa coupe en main regarda Louisa dans les yeux et lui déclara : « Je porte un toast à notre belle rencontre qui restera ancrée en mon cœur ; Je ne te connais que depuis deux jours et tu m’offres déjà du bonheur. »
Louisa était manifestement sur une autre planète depuis quelques instants. La tête lui tournait mais les quelques gorgées de breuvage royal n’en étaient pas responsables. Elle était étourdie et éblouie par tant de délicatesse et de belles manières qu’elle ne se déroba pas lorsque les lèvres de Godefroy se posèrent sur les siennes. Ce baiser furtif lui communiqua des bouffées de chaleur. Les doigts de Godefroy se glissèrent dans ceux de Louisa et il lui dit d’une voix tremblante qu’il se sentait bien avec elle. Louisa était elle aussi heureuse, si heureuse même qu’elle avait l’impression de vivre un rêve éveillé. Elle ne se souvenait pas d’avoir vécu, par le passé, une telle plénitude auprès d’un homme, homme qu’elle ne connaissait que depuis deux jours à peine. Elle ne s’expliquait pas non plus cette délicieuse magie qui était en train d’opérer entre eux. Peut-être même ne souhaitait-elle pas se l’expliquer d’ailleurs.
Lorsque leurs coupes furent vides Godefroy dit à Louisa qu’il avait réservé une table dans une brasserie contemporaine. L’idée lui parue sympathique et elle accepta. Godefroy appela le garçon, demanda la note puis sortit son portable et appela un taxi. Il venait de régler l’addition lorsque le taxi arriva. Ils prirent place à l’arrière de la Mercédès après que Godefroy eut rangé dans le coffre de la voiture la sacoche de Louisa et sa propre valise. Godefroy demanda au chauffeur de les conduire à la brasserie Tarmac. La circulation, particulièrement fluide en cette fin juillet permit à la Mercédès d’arriver rue de Lyon en moins de dix minutes. Godefroy régla le chauffeur et reprit leurs affaires entreposées dans le coffre de la Mercédès.
La grande salle du Tarmac, pleine comme un œuf, diffusait du jazz. Le bruit de la cloche émanant de la cuisine tintait à intervalles réguliers indiquant aux serveuses que les commandes étaient prêtes. Les plats, à la présentation harmonieuse et sans faille, étaient livrés sans retard en un ballet parfaitement réglé et rodé par l’expérience acquise au fil du temps par les serveuses de cette brasserie en vogue. Les plateaux, chargés de cocktails aux couleurs exotiques trouvaient place sur les tables au gré des commandes.
Il ne restait que quatre places sur la terrasse et Stéphane le responsable, tout sourire, plaça Louisa et Godefroy près du gros palmier de droite puis tendit à chacun une carte et s’éloigna. A la table voisine de la leur, juste à côté de la valise de Godefroy, un petit caniche au pied de sa maitresse fit sourire Louisa qui le trouva mignon. L’ambiance était détendue et le courant passait remarquablement entre eux. Ils étaient en phase sans même parfois prononcer un seul mot. Le miracle de l’amour les portait dans cette douce soirée dont ils garderaient un souvenir empli d’émotion.
Mélanie, tout sourire, vint prendre leur commande. Louisa demanda une Caïpirinha, cocktail exotique à base de citron vert pilé et du jambon Serrano tandis que Godefroy commanda un Mojito, mélange à base de rhum Bacardi accompagné de croquettes de patates douces et de crevettes. Mélanie partit passer la commande et les laissa choisir la suite. Ils eurent du mal à se décider sur le choix du plat tant la carte offrait de délices tous plus appétissants les uns que les autres. Lorsque Mélanie apporta les cocktails et les tapas ils avaient arrêté leur choix. Louisa commanda des noix de Saint Jacques poêlées accompagnées d’un verre de Côtes de Gascogne-Domaine Joÿ 2005, Godefroy, lui, demanda un gigot d’agneau roulé au sel de Guérande et au romarin ainsi qu’un verre de Morgon-Foillard 2006. Mélanie, après avoir noté leur commande, leur souhaita un bon appétit et une excellente soirée avec son sourire habituel puis s’éloigna discrètement pour passer commande. Ils dégustèrent leur cocktail et grignotèrent amoureusement les tapas.
Le contexte et le lieu devenaient magiques pour eux et le lyrisme s’emparait de leur âme. Ils avaient envie de chanter tant ils se sentaient bien. La main gauche de Godefroy se posa sur celle de Louisa et la serra tendrement. Leurs doigts se nouèrent comme s’ils avaient voulu emprisonner le bonheur afin qu’il ne leur échappât pas. Ils se sentaient merveilleusement bien en cette soirée qui voyait approcher la nuit. Ils parlèrent de leurs gouts et leurs combats respectifs et se trouvèrent nombre de points de convergence. Godefroy proposa à Louisa d’aller écouter dimanche le concert d’orgue à Saint Eustache ce qu’elle accepta avec bonheur. Décidément Godefroy la comblait de délicates attentions et le cœur de Louisa s’en trouvait transfiguré.
Mélanie vint apporter la suite et les servit après avoir enlevé leurs verres et leurs assiettes vides. Ils dégustèrent leur plat de bon appétit, visiblement satisfaits de la qualité. Arnaud, le chef de cuisine vint poliment les saluer s’enquérant de savoir si le repas leur plaisait. Ils répondirent « oui ! », en chœur, éclatant de rire car leur affirmation était synchrone comme si une seule bouche l’eut prononcée. Ils étaient en phase, une fois de plus. Mélanie vint débarrasser la table leur demandant s’ils souhaitaient un dessert en leur tendant la carte. Lorsque Mélanie revint Louisa demanda une mousse de banane et coulis d’ananas au curry tandis que Godefroy opta pour une crème brulée à la vanille de Bourbon. Les mains de Godefroy caressaient celles de Louisa qui le regarda lui disant qu’elle vivait ce soir un merveilleux conte de fée. Un sourire radieux illuminait leur visage. Ils étaient bien ensemble et auraient voulu que cet instant ne s’arrête jamais tant ils se sentaient heureux. Ils dégustèrent leur dessert puis prirent un café. La nuit était tombée sur le quartier de la gare de Lyon. Mélanie apporta l’addition. Godefroy régla la note puis commanda un taxi. Le taxi, une Jaguar vert bouteille se gara le long du trottoir. Le chauffeur en descendit, ouvrit le coffre puis la porte arrière droite. Godefroy déposa leurs affaires dans le coffre pendant que Louisa prenait place à l’arrière de la Jaguar. Il vint s’assoir à côté d’elle et le taxi démarra en direction de l’hôtel du Nord, Quai de Jemmapes près du Canal Saint Martin.
A suivre…
Ce qui se passera ensuite ne peut être conté ici mais l’idylle naissante des deux héros fut réel rêve tout autant que conte de fée magnifique.
Rêve au pouvoir
Cette nuit je rêvais en compagnie d’un drôle de personnage
Nous étions sur le Net, il m’a ouvert sa malle aux images
Il m’a d’abord fait voir de jolies maisons richement éclairées
Il m’a expliqué que cet endroit était le village où il résidait.
Je n’ai pas eu le temps de souffler, il m’a montré des félins
Il possède une collection de photographies d’animaux divins
J’ai vu des lions des tigres et des panthères tous très beaux
J’ai découvert également de très adorables petits animaux.
Grâce à lui j’ai vécu un rêve bien plus riche que la réalité
J’ai découvert des images de grand format belles à pleurer
J’étais dans un monde inconnu rempli de splendeur infinie
Je ne suis pas certain mais je crois que j’étais au paradis.
Dans ce rêve le bonhomme m’a expliqué les joies du partage
J’ai trouvé son discours réconfortant et véritablement si sage
La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne a-t-il dit
J’étais bien réveillé, j’ai miraculeusement vraiment compris.
Je vous fais don des quelques images que nous avons partagé
Elles sont uniques comme cet instant que nous avons apprécié
Avant de s’évanouir de l’écran il m’a demandé de vous saluer
Je me suis permis, en votre nom, chers amis, de le remercier.
Ecrivainparisien
Rappel salutaire : N’oubliez pas, chers lecteurs, que demain, ceux qui vont se déplacer en voiture, doivent garder à l’esprit qu’avant mais surtout après le réveillon ils se doivent, pour eux-mêmes et les personnes qu’ils transportent mais aussi pour les autres usagers de la route de conduire prudemment et surtout de ne consommer que des boissons non alcoolisées…
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