Je viens de parcourir au hasard deux blogs sur la liste des blogs proposés par une autre de mes messageries et mes larmes ont coulé aussi bien pour Schwartzi que pour Garance. Cependant ces larmes n’ont ni la même couleur ni la même saveur.
Celles que j’ai versées en lisant le Blog de l’autrichien expriment mon impuissance et ma rage en repensant à l’être humain qu’il a "condamné" à perdre la vie….
Celles que j’ai versées en regardant Garance devant son arbre de noël sont pleines d’émotion et j’ai eu, une fraction de seconde, envie de rêver que le monde était redevenu beau, les gens étaient bons, généreux, se parlaient souriaient.
Celà me fait penser que j’ai composé il y a deux ans un poème plein d’enseignement au sujet d’un superbe roi de la forêt. Je vais essayer de le retrouver dans mes écrits pour l’offrir en cadeau à tous ceux qui me liront.
Les feux de la fête
Ma mère m’a raconté qu’il y a longtemps mon père était le roi et trônait dans la forêt
Un jour, des hommes armés de haches sont arrivés en groupe et lui ont coupé les pieds
Il a regardé maman avant de tomber, elle n’oubliera jamais son regard totalement résigné
Il n’a poussé aucun cri en s’effondrant et ses bourreaux satisfaits l’ont très vite emporté.
Il a occupé un temps le centre de la place de la grand ville, le soir il brillait de mille feux
Les gens s’arrêtaient et regardaient ses branches décorées de boules sous le ciel neigeux
Les petits enfants qui se pressaient pour venir l’admirer avaient des rêves plein leurs yeux
Ils pensaient à Noël et aux cadeaux qui les attendraient dans cette nuit faite de miraculeux.
Tous ces spectateurs étaient ravis en pensant à la grande fête qu’il fallait très bientôt préparer
Les femmes réfléchissaient sérieusement au meilleur moyen d’accommoder leur plat préféré
Les hommes pensaient aux cadeaux qu’ils offriraient et qu’ils avaient prudemment achetés
Les enfants impatients se voyaient déjà en train de déballer les jouets dont ils avaient rêvé.
La fête avait commencé, le sapin éclairait les passants qui sortaient de la messe de minuit
Tous ces gens marchaient d’un pas pressé pour rejoindre rapidement leur douillet logis
Le foie gras, la dinde et la bûche ont été appréciés à leur juste valeur par les gourmets ravis
Les enfants ont déballé fiévreusement les jouets qui avaient peuplé les rêves de leurs nuits.
La soirée s’est écoulée paisiblement, au petit matin les feux de la fête se sont éteints
On a rangé dans le fond des placards les décorations qui resserviront l’an prochain
Sur la grande place on a démonté toutes les guirlandes qui ornaient le beau sapin
On l’a jeté sans ménagement à la décharge où il a rejoint ses nombreux cousins.