La chronique de Jean Claude Lataupe
Billet n° 1274
La maxime du jour, choisie pour vous par Ecrivainparisien : « L’homme doit vivre pour quelque chose de mieux. »
Sentences et maximes
François VI, duc de la Rochefoucauld, moraliste
Réactions
Ce billet est la suite logique du précédent, traitant d’un sujet douloureux, au sens propre comme au figuré : celui de la corrida.
Avant toute chose il faut savoir que la France compte un peu plus de 60 millions d’habitants et parmi cette population moins de 5000 personnes sont adeptes des corridas, pratiques que, pour ma part j’assimile à des jeux de cirque avec le mauvais côté de ce que ce cérémonial bestial et d’un autre âge véhicule comme image vulgaire et péjorative.
Parmi les amateurs de corrida d’aucuns prétendent, sans aucune honte, qu’il n’est pas démontré que le taureau souffre. L’évidente étroitesse de vue et de jugement de ces individus, de par la mauvaise foi de leurs propos les relègue au rang d’abominables « viandards », d’homo sapiens ou encore de pithécanthropes de la pire espèce, la plus basse, la plus vile, la plus noire.
La presse s’est faite l’écho de témoignages d’anciens toreros repentis, reconnaissant la souffrance de l’animal, souffrance visible dans le regard de nombre de taureaux qu’ils ont sciemment assassinés au cours de leur carrière tauromachique.
Ces témoignages édifiants et poignants se trouvent sur le site du CRAC, le « Comité Radicalement Anti Corrida », site se trouvant à l’adresse www.anticorrida.com/
Cette mise au point étant faite j’en viens donc au sujet de ce billet proprement dit.
Suite à la parution de mon précédent article et à la transmission d’un message de sensibilisation à nombre d’amis j’ai reçu quelques réactions que je vous livre ci-après, réactions précédées du message que je leur ai fait parvenir.
Partie de mon message d’origine, relayé à nombre d ‘amis :
Salut Mario,
Je suis actuellement sur le site www.anticorrida.com et les images et commentaires que j’y vois sont insoutenables pour moi qui suis d’une extrême sensibilité.
C’est l’horreur et je mesure, grâce à des gens comme vous l’ampleur des dégâts. Comment peut-on faire subir de telles atrocités à ces animaux pour le simple plaisir morbide de quelques exaltés, assoiffés de torture, de sadisme et de barbarie ?
La chose la plus grave à mes yeux est sans doute la présence d’enfants à ces spectacles, enfants non préparés à subir ces agressions visuelles et sonores.
Ces choses ne sont pas acceptables au 21ème siècle, pas plus qu’elles ne l’étaient d’ailleurs jadis et je me propose d’ici demain de rédiger un grand article sur cette question, article que je mettrai en ligne sur mon espace. Je dis demain car j’ai besoin de me remettre du choc que je viens de subir.
Je n’ai pas osé aller regarder les extraits vidéos tout comme cela s’était produit lorsque j’avais découvert l’existence de l’AFIPA, association de défense des espèces protégées lors de sa campagne contre la commercialisation de la fourrure.
J’ai déjà transmis l’adresse du site à l’un de mes amis, influent, qui va, tout comme moi, prêcher la bonne parole.
Gardons le contact Mario, si tu veux bien.
Merci de m’avoir fait toucher du doigt ces horreurs.
Amicalement.
Le savoir est un passeport pour la liberté.
La vie est infiniment plus belle en poésie.
http://terredeshommes.spaces.live.com/
Ecrivainparisien
Réaction de Jean Claude J., mon excellent ami écrivain, spécialisé dans la mythologie grecque :
Mon message :
Cher Jean-Claude,
Je me permets de vous alerter sur un problème de société qui me semble devoir être considéré.
Vous voudrez bien trouver ci-dessous la réponse que j’ai faite au courriel de l’un de mes amis.
Bien à vous.
Le savoir est un passeport pour la liberté.
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Ecrivainparisien
Sa réponse :
Cher Jean-Claude,
Que dire ! C’est un vieux problème dont l’horreur est toujours d’actualité et je salue le courage de ceux qui continuent à se battre pour mettre fin à cette barbarie.
Mais elle n’est pas d’hier, et ne concerne pas seulement les taureaux. Rappelez-vous les chouettes, hiboux et autres rapaces nocturnes que nos paysans clouaient sur les portes de leurs granges, pour ne pas parler des chats noirs censés incarner le diable ! Ce problème m’a beaucoup intéressé à une époque où je croyais encore pouvoir lutter efficacement contre l’ignorance et la stupidité. Aujourd’hui, ma lutte a changé de forme. J’espère par mes livres inciter mes lecteurs à plus de considération pour des mythes où les animaux ont leur place auprès de nous, ne serait-ce que comme reflets de notre identité.
Le cas du taureau est assez emblématique. Mythiquement, il représente (le pauvre !) la violence néfaste des passions qui agitent l’âme (et le corps) humains. Le tuer rituellement en le combattant renvoie au combat héroïque de l’homme contre le déchaînement de ses passions. Malheureusement, le symbole a été rangé dans les accessoires de musée et le rite sanglant est resté. Cela dit, il y a tout de même une forte responsabilité culturelle. Au regard espagnol (ou grec) Je préfère de beaucoup le regard crétois cité par le grand écrivain grec contemporain Nicos Kazantzaki :
« Le taureau crétois n’a aucun rapport avec le taureau de Mithra qu’on adorait comme un dieu et qu’on tuait par amour pour s’unir à lui par la communion. Les crétois regardaient sans crainte en face le Taureau-Titan-Tremblement de terre. Ils ne le tuaient pas pour s’unir à lui (orient) ou pour se débarrasser de lui (Grèce). Ils jouaient avec lui avec aisance… C’est ainsi que le crétois transforma l’horreur en un jeu supérieur où la vertu de l’homme était tonifiée par le contact immédiat avec le monstre et en sortait victorieuse car elle ne le considérait pas comme un ennemi mais comme un collaborateur. »
Mais, évidemment, on est à un niveau de culture….
Réponse de mon amie M-J., camarade du collège Louis Pasteur de Montargis :
J’ai transmis ce mail à d’autres personnes de ma connaissance qui sont aussi horrifiées par cette pratique.
Grosses bises et à bientôt pour d’autre mails
Mon message au Webmaster gestionnaire du site CRAC :
2008/11/3 <ecrivainparisien@hotmail.fr>
Bonjour,
Je voudrais féliciter votre équipe pour la qualité du fond et de la forme du site "Crac"
Bravo et merci de nous tenir informés.
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Ecrivainparisien
Sa réponse :
Merci de vos compliments et de votre soutien dans notre combat.
Cordialement.
Yannick, webmaster du CRAC – Comité Radicalement Anti Corrida
Nota : je ne manquerai pas
d’ajouter les nouveaux témoignages de mes amis dès qu’ils me
parviendront.
L’image, cadeau du
jour
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