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Archive for janvier 2008

La chronique de Jean Claude Lataupe

Billet n° 1086

 

Conte philosophique

 

A consommer sans modération

 

La légende de Yasmine

 

 

Elle a des yeux de braise et les cheveux foncés la fille du Sultan

Dans son regard de feu on peut y voir toute la magie de l’Orient

Une pierre rarissime pendue au bout d’une chaîne orne son front

Sur ce bijou précieux il est gravé une croix, signe de soumission.

 

Elle était promise par son père au Prince Allah parti guerroyer

Il avait belle allure avec son cimeterre sur son fringant destrier

Il s’en était allé combattre les turcs à la tête d’une fière armée

Il devait reprendre l’ensemble des territoires lâchement annexés.

 

Les combats firent rage durant de bien longs mois d’incertitude

Le temps passait et la future Princesse était morte d’inquiétude

Elle avait peur pour la vie de ce Prince qu’elle aimait en secret

Un jour, sans crier gare, le malheur vint frapper de plein fouet.

 

Un émissaire arriva essoufflé jusqu’au palais du grand Sultan

Il raconta que le Prince avait péri au cours d’un duel sanglant

La future Princesse s’effondra en larmes et en resta inconsolable

Elle pleura pendant des jours et des nuits, c’en était pitoyable.

 

Dieu lui même fut ému des pleurs de Yasmine la malheureuse

Il changea toutes les larmes de la promise en pierres précieuses

Elle avait acquit une énorme richesse mais avait perdu l’amour

Au royaume des mille et une nuits on s’en souviendra toujours.

 

  ecrivainparisien

 

 

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La chronique de Jean Claude Lataupe

Billet n° 1085

 

Hébergé par Hiboox.com

En direct des studios de « Radio-trottoir »

 

Bonjour à tous !

Ici Pierre Michel Langlard qui vous parle en direct depuis les studios de « Radio-trottoir ». Je reçois cet après-midi dans le cadre de mon émission « Tous les coups ne sont pas permis » l’écrivain et pamphlétaire Jean Claude Lataupe qui vient répondre aux questions d’actualité que chacun peut et doit se poser.

Je lui laisse la parole :

Merci Pierre Michel,

Ma chère Sylvie je te reconnais bien !

Pour te rassurer je peux t’avouer que ce que tu écris n’est ni vulgaire ni inventé puisque ce que tu décris et vis en ce moment n’est que la réalité de nombres de françaises et français depuis quelque temps déjà. Cette réalité n’est pas vulgaire mais triste à vivre et assumer.

Il faut savoir que moins de 5% de Français détiennent à eux seuls plus de 85% des richesses de notre pays et il ne faut pas compter sur le bon samaritain au teint bruni par son récent séjour méditerranéen pour que les choses s’améliorent pour les obscurs et sans grade de tous poils. Par contre la « race des seigneurs » (je libelle le qualificatif qui précède en minuscules car ces « gens là » ne méritent aucunement de « particules à majuscules ») ne peut que se frotter les mains par le simple fait que le Français n’a aucune mémoire et oublie infiniment trop vite.

Pour conclure je vais tenter de te faire sourire. Il y a deux catégories de Français : les réalistes et les pessimistes. Les premiers avouent d’un air consterné « On va bouffer de la merde pour les dix prochaines années » et les seconds s’empressent d’ajouter « Il n’y en aura même pas assez pour tout le monde ».

Hébergé par Hiboox.com

Chère Harmonia,

Je tiens à te remercier d’avoir eu le « courage » de t’exprimer et d’apposer un commentaire sur ce billet « coup de gueule ».

Je vais te rassurer toi aussi chère amie. Tu n’es absolument pas lâche comme tu le prétends, et tu serais à mon sens plutôt courageuse puisque tu affiches clairement ton opinion et ta position sur un problème grave.

Plus nous serons à prendre partie contre les coups tordus qu’on nous prépare et plus les choses risquent de changer.

Je rappelle que le seul et unique moyen « légal » de faire évoluer et changer les choses est de s’exprimer en nombre lors des consultations électorales. Ce geste, lourd de conséquence, peut éviter qu’un « agité » soit élu avec une « vraie fausse majorité » qui légitimerait tacitement les actions catastrophiques de l’irresponsable en question qui ne se soucie que du bien être de « sa famille » et de ses semblables.

Pour terminer les réponses faites par Jean Claude Lataupe, votre serviteur, aux questions d’actualité des lecteurs du forum je poserai à mon tour une question d’une facilité déconcertante :

Qui a dit : "Chaque fois qu’une personne est poursuivie ou maltraitée dans le monde, pour moi, elle est française, parce que la France est la patrie des droits de l’homme".

Je vais fournir un indice (cadeau royal) vous permettant de trouver la réponse à l’énigme comme dans la carte au trésor : pour avoir la réponse il suffit de trouver la « clé » qui ouvre la « caisse noire » contenant la bonne réponse.

Pour ceux qui n’auraient toujours pas trouvé je leur fournirai la réponse sur un prochain billet.

J’ai terminé mon cher Pierre Michel. Je vous rends le micro.

Merci Jean Claude

Ici Pierre Michel Langlard qui vous parlait en direct depuis les studios de « Radio-trottoir ».

Et maintenant une petite page de pub. C’est à vous Maryse.

Ding dung dong, ding dung dong…

 

  ecrivainparisien, alias Jean Claude Lataupe, chroniqueur mordant.

 

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La chronique de Jean Claude Lataupe

Billet n° 1084

 

Histoire naturelle

La petite guinguette

Il était une fois une petite guinguette perdue en rase campagne au beau milieu d’un grand vignoble. Cette guinguette était fort animée chaque fois qu’arrivait le vendredi soir et cette « fête » durait ainsi jusqu’à la nuit du dimanche au lundi suivant.

Les clients affluaient de toute la région dans ce lieu pas ordinaire. On y mangeait et y buvait après être allé faire le tour de la propriété en empruntant le petit sentier surplombant les trois étangs de pêche. On allait regarder les pêcheurs qui s’adonnaient à leur passe temps favori entre deux tournées de muscadet ou de bières prises au bar entre copains. Tout le monde se connaissait en effet dans ce bourg de quelques centaines d’habitants, agriculteurs ou retraités pour la plupart. Tout le monde connaissait bien sur la guinguette de Maryvonne et de Joël que tout le monde appelait Jojo.

Ce lieu était le point de passage obligé du weekend pour les habitants de ce village qui vivaient de la vigne et plus précisément du Muscadet et du Gros Plant que la région produisait.

Il y avait de l’ambiance au bar et les choses se passaient toujours bien car Jojo qui n’était pas « manchot » avait mis de l’ordre depuis longtemps et avait sélectionné, au fil du temps, la clientèle qui fréquentait son établissement.

Jojo avait un employé, Gérard, un « malheureux » qu’il avait sorti du caniveau et avait recueilli il y a quelques années qui s’occupait comme il pouvait de l’entretien du « domaine ». Jojo lui fournissait gîte et couvert en échange de son travail d’ouvrier agricole.

Jojo supervisait et avait l’œil à tout. Les choses tournaient rond dans ce petit coin de France profonde.

Lorsqu’arrivait le soir l’ami Jojo qui aimait cuisiner se mettait derrière ses fourneaux et préparait les commandes que Maryvonne apportait à table ou que les clients eux-mêmes récupéraient au comptoir. Tout se passait dans une ambiance décontractée et bon enfant.

Lorsque la soirée avançait en heure et que tout le monde avait mangé l’ami Jojo changeait de « casquette » et abandonnait son piano pour retrouver ses claviers.

Jojo était en effet musicien. Un musicien frustré car il n’avait pas pu se perfectionner, son père ne l’ayant pas autorisé à quitter la maison paternelle pour « monter » au conservatoire régional lorsqu’il était adolescent. Il en avait pourtant les capacités l’ami Jojo. En désespoir de cause il s’était fait tout seul, à force de travail de ses gammes. C’était un autodidacte méritant car capable de mener de multiples activités de front.

La grande roue de la vie avait tourné et Jojo s’était consolé en animant les bals régionaux le samedi et dimanche tout en continuant de gérer avec Maryvonne le café qu’ils possédaient non loin des étangs et de sa guinguette qui n’existaient pas encore à l’époque.

Pour en revenir à la musique Jojo avait même réussi il y a une quinzaine d’années à créer son CD avec ses propres compositions et à le faire produire.

Jojo était un touche à tout plutôt adroit et aimait bricoler. Il avait saisi l’opportunité il y a une trentaine d’années de racheter des terrains à un prix intéressant à l’époque. Il avait un projet en tête qui lui tenait à cœur : créer un espace de pêche et de pisciculture. Comme il avait des dons de sourcier il avait trouvé dans son grand terrain plusieurs sources et avait donc fait creuser pour faire monter l’eau. Il avait passé un marché avec une briqueterie locale qui creusait les terrains et récupérait la terre riche pour en faire des briques en contrepartie du creusement gratuit.

Les étangs étaient nés et il ne « restait plus » à Jojo qu’à s’occuper du reste. La guinguette du tout début était une cabane en planche qu’il avait construite de ses mains dans laquelle on servait des frites aux premiers pécheurs découvrant les étangs par hasard. On pouvait lire une certaine fierté dans ses yeux lorsqu’il montrait les photos de la naissance du site. Puis le bouche à oreille a fonctionné à merveille car dans les étangs de Jojo on prenait vraiment de beaux et gros poissons.

Au fil du temps la cabane en planches du début à laissé place à une grande salle vitrée avec vue sur les étangs. Puis cette salle eut bientôt un prolongement alors que les affaires allaient bien. Maryvonne et Jojo vendirent leur café et s’installèrent dans leur guinguette, récupérant une grande partie de leur clientèle. L’affaire était sur les rails et se développait correctement. La clientèle composée, au tout début, de curieux et de pécheurs a rapidement fait place à celle des habitués revenant régulièrement comme en pèlerinage. Les clients étaient de plus en plus nombreux à venir faire un petit tour le samedi ou le dimanche pour prendre un verre entre amis. Les pécheurs locaux fréquentaient régulièrement les étangs et la guinguette car Jojo, pécheur lui-même à ses moments perdus, attachait une grande importance à la qualité de son site et surtout à la qualité du poisson qu’il lâchait régulièrement dans ses étangs. Les pécheurs se faisaient photographier avec leurs plus belles prises et les photos rejoignaient l’album que Jojo avait mis en place. Cet album était consultable au bar et créait une certaine émulation entre pécheurs : une saine, belle et bonne publicité pour le lieu en somme ! Les clients aimaient l’ambiance décontractée et bon enfant qui régnait ici. Les sourires et les mots gentils tout comme les plaisanteries de bon aloi étaient monnaie courante à l’Etang des landes, puisque tel était le nom de ce petit complexe à la fois piscicole et gastronomique.

Sur les étangs et alentours on voyait toutes sortes d’animaux attirés par l’eau d’excellente qualité, des colonies de canards y avaient élu « domicile » à l’année bien sur mais on y voyait régulièrement également des hérons cendrés et des ragondins de belle taille. Les ragondins étant exclusivement herbivores se régalaient sur les berges herbues du domaine. A la belle saison le chant des grenouilles habitait les berges le jour et la nuit et à la période de fraie les incessants sauts des carpes témoignaient de leur présence et de leur activité sur ce site ayant acquis au fil du temps une très bonne réputation quant à la qualité de sa faune. Jojo y était pour quelque chose et se donnait du mal pour faire « fructifier » son patrimoine.

Dans l’eau des étangs provenant donc des sources découvertes par Jojo beaucoup d’espèces de poissons cohabitaient. On y péchait des gardons mais aussi des tanches et des brèmes de taille impressionnante. On avait sorti également de ces étangs très poissonneux des truites dont certaines accusaient les trois et quatre kilos. L’album regorgeait de photos de carpes de plusieurs kilos en particulier, carpes souvent remises à l’eau par les pécheurs qui pratiquaient le « No-Kill » cher aux vrais carpistes qui s’y retrouvaient en terrain connu. Des amours blancs de plusieurs kilos également donnaient beaucoup d’émotion et de fil à retordre à qui en tenait une au bout de sa canne. Elles ne finissaient pas toujours dans l’épuisette ces « bêtes de race » d’une puissance et d’une nervosité inouïes et c’est un véritable combat pouvant durer parfois 20 minutes qui s’engageait entre l’homme et l’animal dont l’issue de cette lutte pacifique et émouvante n’était pas toujours au profit du pécheur. Loin s’en faut ! De beaux sandres ont été péchés ici aussi dont certains faisaient entre 4 et 5 kilos. Plusieurs brochets ont été capturés dans ces étangs dont un de 14 kilos et plus de 1m60, représentant le record du lieu, tenu fièrement, mais avec peine, par son propriétaire tremblant d’émotion. Pensez donc, un monstre de 14 kilos avec une gueule démesurée capable de saisir un chaton dans sa gueule hérissée de centaines de dents tranchantes comme des rasoirs.

Pour en revenir à l’aspect « intendance » lorsque les clients avaient mangé l’ami Jojo comme je l’expliquais au début de l’article rangeait la toque et la blouse de chef, quittait son piano et se glissait derrière ses claviers. Il faisait danser l’assemblée en jouant des airs connus ou ceux de sa composition, soit au synthé, soit à l’accordéon, puisque telle était sa spécialité d’origine. Des « chanteurs en herbe » venaient parfois « s’essayer » à la guinguette, tentant ainsi leurs premiers pas dans le show business avec plus ou moins de bonheur. Cela se déroulait dans une ambiance plutôt chaleureuse et pouvait parfois, certains samedis soirs notamment, durer jusqu’au bout de la nuit. L’accordéon et les inévitables flonflons étaient probablement l’une des raisons profondes du succès de ce lieu « enchanteur ».

Chaque trente et un décembre la guinguette vivait au rythme d’un réveillon dansant. Les familles locales venaient au grand complet pour s’amuser et réveillonner au son de l’accordéon. La fête prenait fin aux environs de 7 heures le premier janvier et voyait se quitter un à un les quelque cent quatre vingt convives.

Jojo a vu naître le dernier jour de l’an du siècle passé puis est mort subitement à ses claviers, après avoir rempli comme tous les ans à pareille époque sa mission du 31 décembre. Il est parti usé par une vie qu’il avait brûlée par les deux bouts. Il n’était pas quinquagénaire.

L’Etang des landes est aujourd’hui abandonné et la guinguette a définitivement fermé ses volets à l’aube du 21ème siècle. Personne n’a repris la suite de l’ami Jojo.

Les paysans du coin racontent dans le bar du café du village que les nuits d’été, en passant près des étangs, ils entendent le son d’un accordéon qui joue « Le roi du café tabac ». C’est l’âme de Jojo qui vient animer ce petit coin de paradis qu’il aimait tant.

Voilà donc l’histoire véritable de cette petite guinguette que j’ai bien connue il y a de cela quelques années maintenant. Jojo était un ami, pécheur tout comme moi et nous avions tissé des liens d’amitié au fil du temps. Notre amour commun pour la nature et la pêche nous avait rapprochés mais aussi notre passion pour le billard que nous pratiquions tous les lundis après-midi à la guinguette.

J’espère que mon histoire naturelle vous aura permis de vous « évader » un instant. C’était le but de cet article.

    ecrivainparisien, alias Jean Claude Lataupe, chroniqueur halieutique.

 

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La chronique de Jean Claude Lataupe

Billet n° 1083

 

Une image qui fait mal

 

Il y a trois ou quatre jours que je vois la même femme sur le trottoir du boulevard Diderot. Cette femme a des vêtements propres mais son visage affiche la défaite et elle semble perdue. Elle fait la « manche » et avance au devant des gens passant d’un pas pressé. Elle n’est nullement agressive mais lorsqu’elle s’avance vers quelqu’un on a un peu le sentiment que la personne qu’elle va aborder est un peu son dernier espoir, son dernier recours tant elle semble désemparée.

Ce matin il fait froid sur Paris et il y a juste un an que s’éteignait Georges Grouès, plus connu sous le nom d’abbé Pierre.

L’image de cette femme désemparée me torture l’esprit et je n’ai pas honte d’avouer que j’ai pleuré à chaudes larmes tout à l’heure parce que je souffre de voir des choses telles que celles là dans notre pays.

Malgré toute une vie offerte à la cause des plus démunis « notre » abbé Pierre n’a pu éradiquer la misère qui reste d’actualité et devient cruciale par ces températures plutôt froides.

Pendant ce temps certains dépensent des fortunes pour se faire « peinturlurer » le visage afin de devenir photogéniques lorsqu’ils passent à la télé et s’octroient des augmentations de salaire qui sont une véritable insulte pour les millions de travailleurs de notre pays qui gagnent souvent moins de 1000 euros nets par mois.

Je préfère arrêter mon discours de ce matin. J’aurais peur en continuant de devenir « vulgaire »…

  Jean Claude Lataupe, en colère

 

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La chronique de Jean Claude Lataupe

Billet n° 1082

 

Le cœur a ses raisons que la raison ignore…

 

Quand une équipe laisse parler son cœur

 

Le titre de ce billet n’est qu’un pâle reflet de l’article que je vais ici consacrer à une équipe.

J‘ai découvert ce matin le site de cette « équipe qui gagne » en recevant un message de mon amie Carole.

Carole est cette jeune femme délicieuse dont je vous ai parlé dans mon billet n° 1051, intitulé « Rêve éveillé », dans lequel je raconte la soirée mémorable de réveillon de Noël que j’ai vécue grâce à elle et à ceux dont je vais maintenant faire l’éloge.

Toutes ces personnes ont « sacrifié » leur journée et une partie de leur nuit de réveillon de Noël pour que la soirée de ceux qui sont défavorisés, déshérités et seuls soit une réussite et un souvenir mémorable mais je suis certain qu’ils en garderont tous trace indélébile en leur cœur par la richesse des rencontres et émotions diverses qu’ils ont pu vivre au cours de cette journée mais surtout de cette nuit de Noël.

Les bénévoles de l’association « Notre-Noël » auront aujourd’hui les honneurs de cet article puisque c’est de ces femmes et de ces hommes dont je vais parler.

« Notre-Noël » regroupe des membres de trois associations ayant pour nom « Les compagnons de la nuit » pour la première, « Le cœur des haltes » pour la seconde et « Emmaüs-Liberté » pour la dernière.

Cet orchestre avec « cœur » est dirigé par trois chefs dont une femme vu le nombre de virtuoses qui le composent : la gracieuse Marciane, honneur aux « dames », Pedro, le Maestro au cœur de platine et le sympathique et souriant Alexis, plus spécialement chargé de manager les bénévoles.

Ces trois « Maîtres » avaient pour challenge d’organiser, élaborer et orchestrer cette « Symphonie pour la nuit de Noël » pour qu’elle « sonne » comme hautbois et « résonne » comme musettes.

Le pari a été gagné et cette soirée a été une réussite exemplaire grâce à eux tous qui arboraient le même gracieux et délicieux sourire que Marciane en supplément de leurs talents et compétences réunis qui jouaient à l’unisson cette partition pourtant bien difficile à déchiffrer parfois.

Les qualités intrinsèques des trois chefs ont déteint sur leurs collaborateurs comme c’est presque toujours le cas dans une équipe qui gagne et les invités s’en sont aisément rendus compte. L’ambiance de cette soirée était magique grâce à eux tous.

Pour ce qui me concerne je n’oublierai pas de sitôt la gentillesse le merveilleux sourire et la douceur de mon amie Carole, l’hôtesse de la table 24, table à laquelle j’avais la chance d’appartenir. Imaginez : huit femmes pour deux hommes. Un vrai conte de Noël ! La parité n’était pas respectée mais mon ami pianiste et moi ne l’avons pas regretté.

Pour en revenir à « Notre-Noël » j’aimerais que chaque lecteur de ce billet puisse se rende sur le site de leur association (www.notre-noel.com/). Chacun pourra ainsi faire connaissance un peu plus complètement avec cette association aux remarquables buts infiniment louables. Sous l’onglet photos vous pourrez voir un très complet reportage avec plus de 200 photos prises au cours de cette soirée du 24 décembre dernier. Vous y verrez mon amie Carole ainsi que votre serviteur et des tas de gens, invités et bénévoles fort sympathiques.

Je vais maintenant laisser la parole, par message interposé à Alexis Huet, l’un des trois chefs d’orchestre de cette soirée, plus spécialement responsable en ce qui le concernait de l’organisation matérielle et du management de toutes les forces vives de cette mémorable fête.

Il s’adresse dans son message aux bénévoles qui ont ouvert leur cœur et retroussé leurs manches pour que cette soirée soit ce qu’elle a été : un succès remarquable.

Vous allez constater qu’ils sont nombreux ces bénévoles. La « chose » est rassurante et encourageante.

 

Chers Bénévoles,

Au nom de toutes les personnes accueillies qui ont vécu une grande soirée de solidarité simple et joyeuse en participant à Notre Noël, l’équipe d’organisation, Marciane, Pedro et moi-même, nous voulons vous remercier pour votre concours. Votre enthousiasme et générosité nous ont permis de passer une soirée exceptionnelle.

Nous voulons vous remercier toutes les équipes et chacun personnellement.

En premier lieu, un très grand merci à Jean-Paul Favand, propriétaire des lieux, pour sa générosité en nous accueillant gracieusement dans ce lieu enchanteur.

Merci aux employés du Musée, Béatrice, Serge, Paulo et les autres qui sont restés avec nous pour assurer de leur compétence la réussite de la soirée. Merci au Service Installation !

Merci à ceux qui ont réussi à être là dès 9 heures le matin pour installer la salle et dresser des tables accueillantes.

Merci au Service cuisine et à notre traiteur qui s’est beaucoup investi personnellement. Grâce à toute l’équipe dirigée par Jean-François nous avons pu réaliser une préparation digne de grand restaurant, sans oublier le buffet organisé pour que les bénévoles puissent reprendre des forces pendant le service.

Merci à Isabelle, Marie-Christine et Catherine qui à la dernière minute ont su improviser et orchestré si bien ce service.

Merci aussi à l’équipe La Vaissière qui nous a prêté des tables pour la cuisine, très pratiques pour la préparation des plats.

Merci au Service Confiserie pour la préparation des 500 sacs remplis des gâteaux faits maison et de toutes ces confiseries qui ont été donnés à la sortie aux invités.

Merci à Philippe et son équipe du Service du vestiaire  qui par son accueil a participé au bon démarrage de la soirée.

Merci à l’équipe du Service de nettoyage dont la tâche n’est pas très facile et peu gratifiante. Nous avons surtout une pensée particulière pour les préposés au nettoyage des toilettes qu’il était si important de garder propre pendant la soirée.

Merci à Bernard et son équipe du Service sécurité qui par leur savoir-faire préventif ont contribué efficacement à ce que cette soirée fut particulièrement calme et sans débordement.

Merci à ceux qui ont improvisé et animé le Service  cartes de vœux qui a été très apprécié par les invités qui ont pu écrire à leur famille et amis.

Merci à l’équipe du Service animation  pour avoir fait vivre une bonne ambiance autour des tables.

Merci à Nicolas et son équipe de Service de tables qui attentifs à chaque table et à tout un chacun ont su parcourir des kilomètres avec le sourire et la bonne humeur. 

Merci aux Artistes d’avoir donné de leur temps et par une magnifique prestation avoir rendu l’espace plus magique encore.

Merci à Kieran pour ces photos qui nous permettent de remémorer ce Noël 2007.

Merci à la famille Menard pour avoir déposé dans la nuit les 50 nappes chez le teinturier.

Merci à tous ceux qui ont su garder le sourire malgré les imprévus de dernière minute.

A tous, un grand merci pour avoir rendu cette soirée magique par l’accueil, le dialogue, les danses et les sourires.

Heureux de vivre « Notre Noël », nous souhaitons que cette rencontre à « Notre Noël » devienne un tremplin de solidarité envers les personnes démunies et solitaires et entre tous, de sorte qu’elle ne reste pas une date particulière du mois de décembre mais un esprit permanent de fraternité pendant toute l’année 2008.

Pour l’équipe d’organisation

Alexis HUET

Responsable des bénévoles

NOTRE NOEL

M: alexishuet@notre-noel.com

W: http://www.notre-noel.com

– Retrouvez les photos de Noël 2007 sur le site : www.notre-noel.com.

– Retrouvez également sur le site les témoignages 2007 de Bénédicte et de Carole laquelle nous fait partager le blog rédigé par Jean Claude Lataupe http://terredeshommes.spaces.live.com/

N’hésitez pas à nous envoyer sans tarder vos témoignages et/ou de nous faire part de vos remarques afin que nous puissions améliorer encore cette soirée l’an prochain.

 

 Notre-Noël et ses "coeurs" au grand complet

 

Pour ce qui me concerne j’ai déposé sur le site de l’association mon témoignage pour remercier tous ces gens qui m’ont permis de passer une si merveilleuse soirée :

Chers amis connus et inconnus,

Je ne connaissais pas votre remarquable site pas plus que je ne soupçonnais l’existence de votre association avant ce 24 décembre 2007.

Le billet que j’ai publié sur mon espace (http://terredeshommes.spaces.live.com/) concernant cette soirée exceptionnelle, billet que Carole a eu la gentillesse de mettre sur votre site n’est qu’un aperçu de ce que j’ai pu ressentir au cours de cette soirée hors du commun à tous points de vue.

Beaucoup de gens, ayant pourtant tout, ou presque, n’ont sans aucun doute pas eu la chance unique de pouvoir vivre ce que beaucoup parmi les présents dans ce Musée des Arts Forains ont vécu durant cette soirée rendue mémorable par le concours du choix du lieu et de la qualité des personnes qui nous ont accompagnés au cours de cette nuit remarquable.

Merci à Marciane, Alexis, Pedro et à vous tous pour le « don de soi » que vous avez spontanément manifesté et pour avoir mis au service des autres votre talent à faire ce que cette soirée à été : magnifique à tous points de vue.

Comme je l’ai écrit à Carole il est rassurant de constater qu’il existe encore des gens généreux et désintéressés qui n’écoutent que ce que leur cœur leur dicte comme conduite.

Bravo à vous tous.

Une dernière petite chose avant de repartir sur la pointe des pieds : vos trois photos apposées sur la page d’accueil laissent transparaître sur les traits de vos visages les qualités indicibles de votre cœur.

ecrivainparisien, alias Jean Claude Lataupe, poète écrivain pamphlétaire, libre et indépendant.

Voilà, presque tout a été dit. Du moins je pense avoir rapporté l’essentiel.

Avant de m’éloigner sur la pointe des pieds je vous offre le visage d’un enfant, symbole de cette soirée unique.

 

 ecrivainparisien, alias Jean Claude Lataupe, « rapporteur » pour la bonne cause.

 

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In memoriam

La chronique de Jean Claude Lataupe

Billet n° 1081

 

 

In memoriam

 

Il y a 52 mois, à l’heure précise à laquelle je rédige ces lignes mon amie Mélusine était assassinée en ce rendant chez moi. Ce soir j’ai des pensées pour elle tout comme j’en ai pour Agatha sa fille ainsi que pour Brigitte sa maman, toutes les trois parties vers d’autres destins.

 

C’est pour ces trois femmes que j’ai composé l’œuvre qui suit en avril 2004

 

 

 

Il était une fois…trois vies

 

 

Concerto pour une voix d’exception

Doux cœur empli de noble passion

Fabuleuse Diva à la voix de velours

Sublime Princesse au cœur d’amour

Merveilleux regard montrant un cœur

Amour pour autrui, éclat, splendeur !

Atroces souffrances toujours occultées

Engagement au profit des déshérités

Assistance efficace, écoute hors norme

Générosité jamais démentie, cœur énorme

Dépassement de soi, leitmotiv, idée de vie !

Admirée, vénérée, adulée jusqu’au paradis

Princesse, Madone, sourire indéfinissable

Belle et unique, totalement irremplaçable

Appropriation de la douleur des gens

Epuisant combat à longueur de temps

Fille d’exception promise à bel avenir

Disparitions prématurées, horreur, soupirs

Amis en pleurs nuit et jour, oubli impensable

Fauchées toutes deux ! Monstres inexcusables

Mère, grand-mère, souffrances insoutenables

Gendre perfide, monstre de cruauté insupportable!

Séquestration de sépultures familiales inacceptable

Jalousie maladive, imbécillité, odieux irresponsable

Enlèvements arbitraires, folie totalement meurtrière

Incivilités caractérisées, bref, tout pour plaire

Hideux personnage, cupide, injurieux et vénal

Menteur invétéré, intolérant, jamais loyal

Mère et grand-mère écrasée par la douleur

Emportée par son chagrin, noble âme en pleurs

Litanies faites de larmes amères et trop salées

Oubli inenvisageable, trois nobles vies gâchées !

 

  ecrivainparisien avril 2004

 

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La chronique de Jean Claude Lataupe

Billet spécial hors numérotation

 

 

L’avant dernier est entré dans l’histoire

 

Désormais il n’en reste qu’un !

J’apprends par un lien de l’AFP que Louis de Cazenave, le doyen et l’un des deux derniers poilus vivants s’est éteint ce matin chez lui à Brioude, en Haute-Loire à l’âge de cent dix ans.

Un pan de notre histoire contemporaine est doucement en train de s’évanouir.

 

Dépêche AFP

Louis de Cazenave, l’un des deux derniers poilus de la Première Guerre mondiale, est décédé dimanche à l’âge de 110 ans, a-t-on appris auprès du ministère des Anciens combattants. Il est mort dans la matinée à son domicile de Brioude, dans la Haute-Loire, a précisé le ministère, citant la préfecture locale. Le dernier ancien combattant de la "Grande Guerre" en vie est Lazare Ponticelli, né le 7 décembre 1897.

Né le 16 octobre 1897, Louis de Cazenave était le doyen des poilus survivants. Ses obsèques devraient avoir lieu mardi à 14H30, selon sa famille. "Il est mort comme il le désirait, chez lui. Il s’est éteint cette nuit comme une chandelle", a déclaré par téléphone à l’AFP son fils, également prénommé Louis. "Il ne parlait plus depuis hier (samedi). Il a eu une mort paisible, il n’a pas souffert du tout. Je me suis levé à 5H00, il respirait encore et à 7H00 quand je me suis relevé il était mort. Il est mort très paisiblement", a-t-il dit.

Le président Nicolas Sarkozy a fait part dans un communiqué de sa "grande émotion" et a "adressé à sa famille les condoléances attristées de la Nation". "Sa disparition est l’occasion pour chacun d’entre nous d’avoir une pensée particulière pour les 1,4 million de combattants français qui ont fait le sacrifice de leur vie durant ce conflit, pour les 4,5 millions de blessés, pour les 8,5 millions de mobilisés", a ajouté le chef de l’Etat.

Le secrétaire d’Etat à la Défense chargé des anciens combattants, Alain Marleix, a quant à lui exprimé "sa grande tristesse", rappelant qu’il s’était rendu "au nom du président de la République" le 21 décembre auprès de Louis de Cazenave pour lui "réaffirmer la reconnaissance de la France".

Engagé en 1916, Louis de Cazenave avait été enrôlé au 5ème bataillon sénégalais de décembre 1916 à septembre 1917 et a connu "le Chemin des Dames", l’une des offensives les plus meurtrières de l’armée française. Devenu cheminot après sa démobilisation en 1919, il s’était marié en 1920 et a eu trois fils, avant de prendre une retraite partielle à 41 ans. En mars 2007, Louis de Cazenave avait déclaré au quotidien auvergnat La Montagne vouloir que ses obsèques se déroulent dans "la simplicité", après que l’ancien président Jacques Chirac eut promis des "obsèques solennelles de portée nationale" au denier poilu qui disparaîtrait.

Lazare Ponticelli a lui aussi indiqué à plusieurs reprises qu’il refusait une telle cérémonie, estimant que "ce serait un affront à ceux qui sont morts avant moi".

La "Der des der" a fait neuf millions de morts dans le monde et près de 20 millions de blessés, dont la moitié mutilés. En France et en Allemagne, un soldat mobilisé sur six a été tué. La plupart avaient entre 18 et 25 ans.

Afp, publié ce jour à 16h

 

Pour ce qui me concerne, étant très attaché au « Devoir de mémoire » tout comme certains, j’ai bien évidemment en cet instant des pensées émues pour cet homme et tous ses camarades de combat et je publie, une fois encore, l’une des œuvres que j’ai consacrée aux poilus.

Ils le valent bien ! (N’est-ce-pas Sylvie !)

 ecrivainparisien, ému

 

 

La « der des der »

 

 

Ils étaient partis avec les idées qu’on leur avait serinées

Ils devaient bouffer du boche, c’était notre ennemi juré !

Leurs conditions de survie étaient vraiment inhumaines

Certaines unités se sont mutinées, cependant sans haine.

 

Cette guerre effroyable fut une boucherie pour matamores

Des chefs envoyaient sciemment les hommes vers la mort

Certains combats durèrent des jours pour avancer à peine

Le mètre regagné coûtait des centaines de vies humaines.

 

L’artillerie allemande pilonnait sans relâche nos positions

Un déluge de feu s’abattait sur nos poilus en pleine action

Combien furent instantanément ensevelis à Douaumont ?

Combien sont morts à Verdun et dans toute cette région ?

 

L’ypérite a fait des ravages considérables dans nos rangs

Nos braves étaient peu instruits quant à ces gaz puissants

Nos soldats ont combattu vaillamment  durant ces années

Ceux qui n’y sont pas restés sont rentrés mutilés ou gazés.

 

Qu’ajouter de plus concernant cette guerre de vrais soldats

Tout ou presque a déjà été dit et relaté, cela bien avant moi

Il me semblait très important de revenir sur cet évènement

Parler de ces vaillants soldats n’est jamais perte de temps.

 

  ecrivainparisien, 11 novembre 2006

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La chronique de Jean Claude Lataupe

Billet n° 1080

 

Le droit de savoir

 

Transparence

Lorsqu’on prétend vouloir faire de la transparence l’un de ses chevaux de bataille il ne faut pas se contenter de prononcer ce mot mais il faut, pour être crédible, le mettre en application. Je vais m’en expliquer ci-après.

Il a seriné ce mot sur toutes les chaînes de télévision et sur tous les médias durant de longs mois et continue de le faire.

Lorsqu’il a présenté ses vœux à la presse le Président de la République a évoqué l’argent. Il ne pouvait pas occulter la question suite à des articles parus sur le sujet dans la presse. Pour toute réponse il s’est contenté de dire que ses actuels revenus avaient été alignés sur ceux du Premier Ministre. Il a ajouté qu’il touchait mois d’argent que son prédécesseur.

Or, il s’est par contre bien gardé d’annoncer des chiffres tout comme il a occulté à la presse, donc à la France, le fait qu’il ne paie aucun impôt depuis plus de douze ans.

Qui a parlé de transparence ?

J’ai récemment reçu un message dont le contenu est, lui, transparent. Ce message parle de chiffres et plus précisément des revenus réels du Président de « tous les Français » pour les cinq prochaines années, Président élu, je le rappelle, par moins de 50% du Corps électoral (compte-tenu des abstentions).

Le Président a omis de préciser que dans le total de ses revenus figurent des « indemnités » qui lui seront versées toute sa vie durant, et au-delà pour certaines puisque ses héritiers profiteront de cette manne "républicaine".

Le Président de la République perçoit, à vie, une retraite de député qui se monte à 9298 euros mensuels (je passe sous silence les centimes). Vient s’ajouter à cette « rente » une retraite de ministre, qu’il percevra également à vie et qui en plus de cela sera convertible en rente viagère au profit de ses héritiers après son décès. Cette retraite de ministre est de 8776 euros mensuels (toujours sans les centimes). Pour couronner le tout, si je puis m’exprimer ainsi, « notre » Président perçoit également, toujours à vie et toujours mensuellement, une retraite en qualité d’ancien Maire de Neuilly. Celle-ci se chiffre à 6241 euros. Total des indemnités perçues par le Président de la République : près de 25 000 euros auxquels il faut donc ajouter ses indemnités de Président, à savoir 24874 euros.

Au cours de sa très médiatique conférence de présentation de ses vœux à la presse le Président de la République n’a pas annoncé que ses revenus mensuels réels étaient donc voisins de cinquante mille euros.

Pour quelqu’un qui prétend faire de la transparence il y aurait tout de même à redire sur la méthode utilisée par le Président de la République.

Il y a environ un an le ministre de l’intérieur de l’époque, postulant à la fonction suprême, avait déclaré le montant de son patrimoine personnel, tous comme les autres candidats prétendants.

Pour ce qui le concerne il avait annoncé un patrimoine personnel se montant à 1 576 394 euros. Il faut tout de même savoir qu’il possède réellement un appartement de 340 mètres carrés à Neuilly, une résidence d’été de 11 pièces avec 13 000 mètres carrés de terrain située près d’Ajaccio, un appartement de 120 mètres carrés du côté de Chamonix et trois studios de rapport dans le 6ème arrondissement de Paris. Je passerai sous silence la valeur réelle de respectables collections de tableaux.

Sans être expert en patrimoines immobiliers je pense que la valeur véritable des biens énumérés ci-dessus représente certainement beaucoup plus que le chiffre annoncé.

De qui se moque-ton ? Je vous laisse deviner !

 

  Lataupe, pamphlétaire dubitatif.

 

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Bon dimanche à tous

 

 

Ecrivainparisien souhaite un excellent dimanche

A tous ceux qui, légitimement, se reposent

 

Ainsi qu’à ceux qui travaillent plus

Mais ne gagnent pas forcément plus

 

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Magie argentique

La chronique de Jean Claude Lataupe

Billet n° 1079

Magie argentique

 

Le pouvoir de trois petites notes de musique.

Je vous amène ce matin au cinéma par le pouvoir de trois petites notes de musique.

Lataupe écoute le glissando de l’archet sur la corde à l’aube du cinquième jour. Les délicieuses et merveilleuses notes tracées et déposées par Maître Ennio sur les lignes de la partition muent et se changent, par la magie du violoniste, en purs moments d’émotion.

Les notes perlées du piano emportent Lataupe dans un univers qu’il connait bien, celui du rêve éveillé.

Il revoit ce citoyen au dessus de tout soupçon, seigneur et maître de la corruption laissant de grossiers indices brouillons sur les lieux de son crime et de ses exactions. Personne n’aura osé dénoncer ses odieuses et vilaines actions du côté de la rue du Temple, là où il assassine Augusta Terzi, sa maîtresse.

Il revit aussi l’épopée de cette révolution et de ce dynamiteur Irlandais aux prises avec celui qui rêve de Mesa Verde, mais surtout de sa banque, entraîné par sa cupidité dans le tourbillon d’une aventure qu’il ne pourra maîtriser devenant ainsi, malgré lui, héros national.

Le sieur Lataupe le revoit distinctement ce spécialiste de l’explosif chevauchant sa drôle de moto avec son foulard autour du cou et ses lunettes masquant ses yeux, revêtu de son imperméable cachant dans ses poches intérieures suffisamment de nitroglycérine pour faire sauter et rayer de la carte le Mexique tout entier.

Il revoit aussi le lâche et traître de cette palpitante aventure, ce Docteur Vilega, « patron spirituel » de la Révolution, dénonçant, la tête basse, à l’officier commandant les troupes légales ses camarades de combat pour sauver sa propre peau.

Cette épopée historique, juste à peine romancée, retrace l’histoire, la vraie, celle de Pancho Villa et de ses camarades. Ce cinéma là est aussi réaliste que la vie et Sergio nous a concocté une géniale et grandiose mise en scène avec des scènes de ralentis qui sont de pures merveilles d’émotion cinématographiques, de véritables perles, couleur de larmes d’émotion.

Des émotions Lataupe en vit et en revit encore et toujours lorsqu’emporté par les notes de la partition il revoit devant ses yeux la cabine de projection de ce cinéma Paradiso, comparable à celle qu’il a tenue et animée au Rex trois années durant. Il se remémore l’incendie de ce film de cellulose qui rendra le projectionniste aveugle.

De chaudes larmes d’émotion coulent sur ses joues creusées en ce jeudi après-midi pluvieux.

Que de questions posent ces petites notes de musique !

L’assassin habite-t-il toujours au 21 ? Le train sifflera-t-il trois fois aujourd’hui en arrivant aux abords de la gare ? Le facteur sonnera-t-il toujours deux fois en cette journée à l’atmosphère grisâtre ?

Le coup de torchon claquant sèchement chassera ces banales questions de chiffres et ouvrira subitement cette fenêtre sur cour derrière laquelle un observateur voit, par le fait du hasard, de drôles de choses se dérouler devant ses yeux.

Il suit du regard ces oiseaux qui s’envolent venant se poser sur le toit de l’Hôtel du Palais, où, dans une « obscure chambre » un emmerdeur, représentant en chemises, rate son suicide pourrissant ainsi la vie d’un certain Milan. Il est pourtant si attachant ce François Pignon qu’on en vient à lui porter de la compassion. Sans doute grâce à l’exceptionnel talent de celui interprétant le rôle, cet Homme de la Mancha, pilote d’avion, navigateur, cinéaste et auteur compositeur pour ne citer que les principales passions qu’il a assouvies au cours de sa trop courte vie.

L’aventure c’est l’aventure disait un certain Claude, spécialiste d’un cinéma que l’on peut nommer « vérité », tenant lui-même à l’épaule la lourde Arriflex. Pour ce Claude là la caméra est un stylo qui lui permet d’écrire de magnifiques pages depuis quelques décennies déjà, pages dont certaines ont eu les honneurs de la palme du côté de la Croisette dans le plus grand festival mondial de cinéma, festival né la même année que votre serviteur.

Il n’est pas « louche » ce Claude là chers lecteurs. Je persiste dans cette affirmation et je n’hésite pas à la signer, comme l’écrivit et le fit il y a plus de trente cinq ans un certain Jacques, alias Franz un « paumé » au grand cœur pour lequel j’ai la plus grande admiration, admiration que je porterai également jusqu’à la fin à Guy Carriau mon exceptionnel professeur de musique et Maître de chorale trois années durant.

Je la paraphe en effet cette affirmation, chose que ne faisait pas au bas de ses lettres un sinistre corbeau qui fit de tristes ravages tout comme un certain chapelier semant la mort autour de lui au fond d’une bourgade bretonne pluvieuse dans une atmosphère rendue lugubre par le génie du metteur en scène, un certain Claude également.

Ce Claude là n’est pas fils d’un boucher mais a partagé une partie de sa vie avec celle dont le patronyme est l’homonyme d’un certain Général, lâchement assassiné.

Je ne pense pas que ce Général là ait pu passer la ligne de démarcation, il n’en avait pas l’âge à cette époque je crois.

Par contre il aurait sans doute pu, s’il avait été acteur, rendre compte à la hiérarchie de l’époque algéroise en s’écriant « RAS » en direction du « Shérif », celui ayant levé le voile sur l’affaire du patron d’une petite scierie bretonne du côté de Plouriveau, condamné et déporté au bagne de Cayenne puis gracié par le Général de Gaulle. Il venait de quitter depuis peu Saint Laurent du Maroni pour rentrer en France retrouver sa famille brisée, vieillie et minée par un légitime chagrin. Un ancien avocat, devenu metteur en scène, ayant réalisé entre autres films « Les risques du métier », s’intéressa à l’homme de Cayenne. André Cayatte prit donc contact avec lui et lui proposa de jouer son propre rôle dans le film qu’il avait l’intention de tourner pour raconter son histoire. Dans ce film pour lequel André Cayatte avait subi des pressions Guillaume Joseph Marie Seznec, patron de scierie devait jouer son propre rôle, celui de l’accusé puis du condamné au bagne pour la mort de Pierre Quemeneur conseiller général breton. Alors qu’il se rendait à un rendez-vous donné par André Cayatte Seznec fut écrasé par un camion dont on n’a jamais retrouvé le conducteur. Mystérieuse et ténébreuse affaire dont beaucoup pensent qu’elle est la plus grande erreur judiciaire du vingtième siècle.

Pour en revenir au Général Audran il n’aurait peut-être pas eu besoin d’avoir fait l’« Actor Studio » ou d’avoir suivi le Cours Simon pour remplacer au pied levé, le cas échéant, « Papa Schultz » poursuivant une certaine Babette, avocate des animaux qui partait sur le sentier de la guerre. Le responsable du casting aurait pu également mettre son nom au générique en remplacement de celui des Colonels Zangra ou d’un certain Zampano, ancien Colonel de l’armée grecque, actif participant dans une équipe de saboteurs chargés de détruire deux canons géants installés quelque part du côté de la Mer Egée.

Ces trois petites notes de musique entendues lors d’une noce mise en scène par Jean Becker dans un certain été meurtrier nous entraînent vraiment loin du Café Courant et de la rue du Faubourg Saint-Antoine à cet instant où la nuit est en train de tomber sur Paris comme tombaient sur la capitale, dans le feu d’une action se déroulant il y a plus de 60 ans, quelques parachutistes britanniques de la Royal Air Force entraînant dans leur cavale deux énergumènes sensationnels. Dans ce film, référence d’un certain cinéma, le sieur Augustin Bouvet, peintre en bâtiment et « accessoirement corniaud » donnait la réplique à un non moins célèbre Stanislas Lefort, chef d’orchestre « électrique » de l’Opéra de Paris, dirigeant une tonitruante symphonie « zizanique » sous-titrée « La folie des grandeurs ». Cette grande vadrouille a fait rire plusieurs millions de spectateurs, amateurs de salles obscures depuis plus de quarante cinq ans et continue d’amuser lorsqu’elle est programmée pour les fêtes de fin d’année sur les écrans de la « chaîne en béton » : Merci Monsieur Bouygues, ça c’est du meuble ! (Cette boutade n’est pas de Dijon et a été réalisée sans trucages).

L’action de l’indémodable œuvre dont je viens de parler, créée par le metteur en scène des trépidantes aventures d’un Rabbi Jacob, plus vrai que nature, se déroule justement en partie en Bourgogne.

Je bavarde et ne me rendais pas compte, dans le feu de l’action, qu’il est tard Monsieur, il faut que je rentre chez moi, comme l’a écrit et si bien chanté et interprété l’auteur de la remarquable satire « Ces gens là ».

Je pars sur la pointe des pieds. Mon taxi pour Tobrouk m’attend !

Bonsoir à tous.

ecrivainparisien, alias Jean Claude Lataupe, narrateur

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